- afférage
-
⇒AFFORAGE, AFFÉRAGE, AFFEURAGE, subst. masc.DR. FÉOD. Taxe.A.— Droit dû au seigneur pour la vente de certaines boissons :• Affeurage ou afforage. Anc. :Désignait à la fois un prix fixé de façon autoritaire (l'affeurage du sel ou des boissons par exemple) et un droit perçu par les seigneurs en contre-partie de l'autorisation de débiter certaines boissons, ce qui rappelle assez notre système actuel des licences.ROMEUF t. 1 1956.B.— Fixation par l'autorité du prix de certaines marchandises; tarif ainsi fixé.Rem. Attesté ds Ac. 1798, Ac. 1835, Ac. Compl. 1842, etc. À noter, ds Ac. Compl. 1842 et LITTRÉ, le verbe correspondant affeurer ou afforer, verbe trans. : « estimer, taxer, mettre à prix (les vins, les denrées) ». Présenté comme synon. de afférage et affeurage ds Ac. Compl. 1842.Prononc. — Dernière transcription ds LITTRÉ : a-fo-ra-j'.Étymol. ET HIST. — 1253 dr. féod., lat. médiév. afforagium « droit de fixer le prix des denrées, surtout du vin » (Chartrier de Saint Riquier ds DU CANGE t. 1, p. 131b s.v. afforagium. Radulfus cessit jure quod habere poterat in Vicecomitatu et Afforagio villarum de Feuquieres et de Feuquerolles); 1327 id. aforaige « taxe payée au seigneur par les taverniers et autres débitants de vin » (Cart. de Guise, Richel. 1. 17777, f° 208 r° ds GDF. : Se il ou autre wet vendre celui vin ou autre par aforaige, il donra de .IIII. roes .I. sestier).Terme d'orig. pic. (supra; cf. CORBLET 1851), dér. (suff. -age) du pic. aforer « estimer, évaluer » (XIIIe s. ds GDF.; cf. CORBLET, loc. cit.) lui-même dér. (préf. a-1, dés. -er) de l'a. fr. fuer « prix des marchandises fixé par les autorités » (1160-1174, Rou ds T.-L.), du lat. forum, attesté en lat. médiév. carol. au sens de « prix du marché » (anno 744, Pippini capit. Suess., c. 6 Capit., I, p. 30 ds NIERM. t. 1 1954-58 : [Unusquisque episcopus] per omnes civitatis [lire civitates] legitimus forus [lire legitimos foros] et mensuras faciat secundum habundantia temporis).BBG. — BÉL. 1957. — BOISS.8. — KUHN 1931, p. 81, 224, 225. — PRÉV. 1755. — ROMEUF t. 1 1956.
Encyclopédie Universelle. 2012.